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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/201

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Dans la 31ème, les résolutionnaires aiment à croire que le gouvernement de sa Majesté n’a pas eu en vue de nourrir systématiquement les discordes civiles dans la colonie, mais ils veulent bien l’avertir de l’affaiblissement des sentimens de confiance et d’attachement qu’ils ont eus pour lui, et lui parlent sans cérémonie du dégoût que leur inspire la majorité des fonctionnaires, combinés en faction, et portés par l’intérêt seul, à lutter pour le soutien d’un gouvernement corrompu, ennemi des droits, et contraire aux vœux du peuple.

Dans la 32ème, en conséquence de ce que le conseil législatif a rejeté, ou amendé un nombre des bills de la chambre, on se donne le plaisir de narguer le ministre des colonies, en rappelant au « chef de l’exécutif », qu’il devenait de son devoir d’en appeler au peuple, etc.

Par la 33ème, on affirme du conseil législatif et du gouvernement colonial, ce qu’on aurait pu affirmer plus vraisemblablement de la chambre d’assemblée.

La 34ème nomme et qualifie désavantageusement les treize membres du conseil qui ont voté l’adresse méchante et calomnieuse.

Dans la 35ème, on oublie la maxime, qu’il ne faut, rien avancer, ou affirmer, qu’on ne puisse prouver.

La 36ème représente les membres du conseil qui avaient appartenu à l’assemblée comme approuvant la démarche constitutionnelle et salutaire, et non « audacieuse », de s’adresser à sa Majesté pour rendre le conseil législatif électif, et les loue de ce qu’ils se retirent des sessions du dit conseil.

Par la 37ème, on veut bien apprendre au roi et au parlement d’Angleterre, que le « monde politique est agité par deux grands partis, en Europe, sous les noms de Serviles, Royalistes, Torys, Conservateurs, etc., d’une part, et de Libéraux, Constitutionnels, Républi-