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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/237

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réfutant en même temps, les plus saillantes assertions de son téméraire antagoniste. « Il n’y a plus qu’une question, dit-il, en finissant, à laquelle je demande l’attention de la chambre : l’acte de 1831 a mis sous le contrôle de l’assemblée certains revenus, sous la garantie que la chambre octroierait permanemment des sommes pour le paiement des juges, etc. L’infraction de cette condition me force à recourir à la chambre, pour retirer les juges, etc., de la dépendance où les placent les votes annuels d’un corps populaire… Je ne demande que la suspension de l’acte de 1831, pour faire revivre l’acte de la 14e Geo. III, en attendant que la liste civile soit octroyée : aussitôt cela fait, les revenus de ce dernier acte retomberont sous le contrôle de la législature provinciale. L’état de la province n’est pas un état de rebellion, mais celui d’une révolte, ou d’une guerre de mots d’une partie de la chambre d’assemblée, et il exige que nous venions à l’aide de la justice contre le ton virulent de cette chambre. Je ne m’arrêterai pas à la violence des résolutions, non plus qu’aux complimens qu’elles font à d’honorables membres, qui, sans doute, seront fiers de cette confiance. Je ne m’arrêterai pas à l’invitation de correspondre avec les autres colonies, et de se réunir en convention, ni à la profession d’attachement aux institutions britanniques, suivie du désir d’adopter celles des États-Unis. Je ne m’arrêterai pas non plus à d’autres parties des résolutions, que je ne veux pas signaler, de peur de perdre mon sang-froid. »

M. Roebuck veut répliquer, et il parle encore aussi erronément, aussi illusoirement que dans son discours principal. « Les juges, dit-il, sont encore dépendants de la couronne ; le gouvernement n’a donc pas rempli