Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/264

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Une dépêche du comte d’Aberdeen, reçue après la clôture, fût expédiée, dans le cours d’avril, aux membres du conseil législatif et de la chambre d’assemblée, on y lisait :

« En l’année 1828, il fut nommé un comité de la chambre des communes pour s’enquérir de l’état du gouvernement civil du Canada, lequel, après un examen long et prolongé, incorpora dans son rapport différentes suggestions, propres, comme il le croyait, à améliorer l’administration des affaires de la province. La chambre d’assemblée déclara que ce rapport était un monument impérissable de la justice et de la sagesse profonde du comité, et qu’il indiquait le moyen certain de faire disparaître les maux dont s’était plaint le peuple du Canada. Je me flatte de pouvoir faire voir incontestablement, que les recommandations du comité ont été entièrement mises à exécution. Pour le présent, je me bornerai à remarquer que, nonobstant l’enthousiasme avec lequel le rapport fût accueilli par l’assemblée, un esprit de mécontentement, dont je ne rechercherai pas la cause, a continué à croître graduellement parmi les membres de ce corps, jusqu’à ce qu’il ait éclaté, l’année dernière, avec une véhémence absolument sans exemple. Cet esprit s’est manifesté, d’une manière remarquable, dans les 92 résolutions adoptées par la chambre d’assemblée. Ces résolutions furent référées à un comité de la chambre des communes, et occupèrent son attention durant un temps considérable, et il termina les travaux par un rapport, dans lequel il rend une entière justice au vif désir qu’avait montré le gouvernement de la métropole de mettre à exécution les recommandations du comité de 1828, et déclara que les efforts du gouvernement, à cet égard, avaient été continuels, et guidés,