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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/360

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DU CANADA.

À la licence de la plupart de nos journaux continuaient à venir se joindre, pour empirer notre état politique, les discours et les écrits de J. A. Roebuck et la correspondance anglaise du Vindicator.

« La chambre d’assemblée, » ôsait dire, l’agent salarié de cette chambre, « représente complètement la population entière… Les membres du conseil législatif sont des hommes pauvres, sans propriétés foncières, sans tenanciers, (fermiers ou censitaires,) n’exerçant aucune influence sur le reste de la population et n’ayant aucun intérêt dans le pays excepté celui de pouvoir le piller suivant la loi. Le ministre des colonies est dans une ignorance complète sur cet important sujet, et il s’opposera de toutes ses forces aux demandes raisonnables du peuple canadien. Le résultat inévitable d’une telle politique, si l’on y persévère, sera une séparation violente et complète du Haut et du Bas-Canada de nos domaines. »

Ces discours et ces écrits ne pouvaient avoir d’effet en Angleterre que sur des hommes peu instruits et peu réfléchis, car il devait venir naturellement à l’esprit de quiconque réfléchissait et raisonnait que M. Roebuck étant un agent salarié, non d’une colonie, mais d’un parti dans cette colonie, il devait être toujours prêt à avancer, à soutenir tout ce qui pouvait plaire à ce parti.

Quant à la correspondance du Vindicator, rétribué, aussi, mais d’une manière moins directe, elle ne se remplissaient de notions décevantes, d’assertions fausses, de productions visionnaires, de conseils pernicieux, que pour avoir effet dans notre pays. Dans ce qui parût, de la fin de juin au commencement d’août, nous ne choisirons que les passages suivants, au milieu d’éloges fastidieux des niveleurs et du nive-