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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/456

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« Nous ne saurions dire si ces pasteurs se sont conformés à la règle que partout dans le pays s’imposent les Canadiens de ne faire usage que des produits indigènes ou d’articles non importés, afin que des européens ne puissent pas, à l’avenir, piller, notre trésor public, rempli des sueurs du peuple… Quoiqu’il en soit, l’évêque de Montréal aurait, ainsi que le bruit en aurait circulé d’abord, profité de cette occasion pour s’adresser à son diocèse de vive-voix, en recommandant aux pasteurs assemblés, de se renfermer dans les bornes de leurs attributions, et de ne pas se mêler de politique, car tout ce qui tient aux exigences mondaines devait, disait-il, être sévèrement proscrit de leur sein, leurs ambitions ne devant jamais dépasser les limites du spirituel. »

À ce langage judicieux et marqué au coin de la prudence la plus raisonnée, nous reconnaissions un ancien compatriote, qui, sous le titre de monseigneur de Telmesse, avait su si bien maintenir ses droits, alors qu’une influence étrangère, et en dehors de toute sympathie, s’efforçait de l’en dépouiller, et lui faisait honteusement subir toutes sortes de persécutions et d’insultes. Nous nous disions à nous-mêmes, voilà de sages conseils qui, s’ils sont suivis, auront de salutaires résultats. On nous avait pourtant représenté sa Grandeur comme penchant, depuis quelque temps, vers la bureaucratie… mais évidemment, on le calomnieIl sauve sa réputation… et fait voir hardiment qu’il est un ecclésiastique éclairé, autant que consciencieux. Il est digne d’occuper la chaire épiscopale. »…

« Voilà, à peu près, les réflexions que nous faisions, lorsque le morceau suivant, inséré dans l’Ami du Peuple nous jeta dans le plus grand étonnement ;

« Nous sommes heureux de pouvoir mettre sous les