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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/481

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les co-propriétaires, et qui était un des actes les plus iniques qui aient jamais été passés par un corps délibératif. Je suis prêt à admettre que le conseil a besoin de réforme, mais je dirai aussi que la chambre en a un plus grand besoin. »

M. Stuart dit qu’il votera contre les deux adresses, dont les principes sont à peu près les mêmes.

M. Morin dit qu’il ne croit pas que le conseil législatif puisse être réformé convenablement, dans les circonstances actuelles, mais que pourtant, il fera à son adresse un changement dans le sens de l’adresse Taschereau.

M. Berthelot… « J’ai penché, je l’avoue pour l’adresse Taschereau ; j’avais des doutes, quant au sens ambigu de l’adresse Morin, mais avec le nouvel amendement, je voterai pour cette adresse. »

M. de Bleuby… « Mon opinion est, que si nous eussions voté les subsides, en 1836, on ne se trouverait pas dans l’embarras où l’on est aujourd’hui… Nous avons soumis nos plaintes au parlement impérial, qui a décidé contre nous, et surtout contre la question d’un conseil électif. Puisque nous avons choisi ce grand tribunal pour notre arbitre, nous devons nous soumettre à ses décisions. Si je ne me trompe, la doctrine de la soumission a été prêché par l’honorable orateur de cette chambre, en 1824… Si cette chambre avait voulu prêter un appui généreux à milord Gosford, nous ne serions pas dans la confusion où se trouve ce pays. C’est la faute de la chambre Rassemblée. Si au lieu d’injurier son Excellence et les commissaires, nous les eussions attirés dans nos filets, nous serions mieux que nous ne sommes. Au lieu de conjurer l’orage nous l’avons attiré sur nous ; il est peut être