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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/490

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Ce qui suit, quoique publié plus tard, peut trouver ici sa place.

« Jusqu’ici, on ne s’est que trop attaché à des discussions oiseuses, et souvent envenimées par l’esprit de parti, sur des objets qui n’étaient sûrement pas la cause du malaise politique sous lequel gémissait le pays.

« Les hommes qui ont guidé le parti réformiste se sont, depuis quelques années, grandement abusés sur leur mission ; ils ont perdu de vue les améliorations qu’il était en leur pouvoir d’opérer, pour ne s’attacher qu’à l’introduction de théories douteuses, et dont la mise en pratique pouvait entraîner les plus graves inconvéniens. Une fois les bornes dépassées, il leur a été impossible de s’arrêter, et leurs exigences toujours croissantes les ont enfin précipités dans l’égarement. »

Ne pouvant dépouiller les habitans de la province dé tous leurs droits, même en abdiquant les siens, la majorité de l’assemblée avait voulu se donner au moins le plaisir de priver les habitans des townships de l’est de l’avantage d’avoir un district et une cour de judicature. La Gazette, de, Sherbrooke signale à la reconnaissance de ces habitans, M. Gugy et les membres qui s’étaient joints à lui pour leur conserver cet avantage, c’est-à-dire, MM. Baker, Bowman, Clapham, Colby, De Bleury, Larue, McCraken, Menut, Moore, Munn, Power, Stuart, Wells et Wood, et, à leur réprobation, MM. Knight et Tooroy, qui s’étaient joints à la majorité pour les en priver.

Le gouverneur ne laissa pas d’agir, encore une fois au moins, comme s’il eût cru que la même législature pourrait encore être réunie. Vers la mi-octobre, c’est-à-dire, à une époque où notre état de société appro-