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Page:Bibaud - Histoire du Canada et des Canadiens sous la domination anglaise, Vol 3, 1878.djvu/82

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délégué de la cour de vice-amirauté, ainsi que de toute place d’honneur et de profit tenue en cette province sous le bon plaisir, et de ne lui accorder aucune telle place à l’avenir[1].

Lord Aylmer répondit qu’il ne pouvait pas se rendre au désir de la chambre ; mais qu’à la prochaine session il serait prêt à suspendre le juge Kerr, sur une adresse des deux chambres[2].

Le parlement fut clos le 25 février. Après avoir sanctionné soixante-trois bills, et en avoir réservé dix à la sanction royale, le gouverneur dit à la chambre d’assemblée, en particulier :

« La session s’est ouverte sous des auspices si favorables, que j’avais conçu le ferme espoir que le résultat en serait de nature à justifier, dans toute leur étendue, les espérances du gouvernement de sa Majesté.

« La dépêche du vicomte Goderich, du 7 juillet dernier, avait été communiquée à la chambre d’assemblée, et non-seulement sa teneur se trouvait rencontrer, de la manière la plus directe et la plus explicite, les divers griefs articulés dans la pétition de la chambre, mais les concessions faites par la couronne étaient de nature à surpasser les plus vives attentes des habitans du Bas-Canada.

« Il était donc naturel de s’attendre que la liste civile, dont l’adoption était le seul avantage demandé en retour de ces concessions libérales, serait accueillie par la chambre d’assemblée, dans un esprit de libéralité réciproque. Les votes et les résolutions de la chambre, en des occasions précédentes, justifiaient

  1. Si ç’avait été, par exemple, la place de traducteur français, occupée peu auparavant, par un autre juge, quel mal en serait-il résulté ?
  2. Lord Aylmer fut blâmé directement, plus tard, d’avoir fait une telle promesse, et indirectement d’avoir suspendu M. Stuart.