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Page:Billaud - Frissons, 1874.djvu/62

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DOULEUR


Cheveux de mon enfant, beaux cheveux d’une morte,
Venez près de ma bouche, ô boucles ! chers cheveux,
Dont la vague senteur tristement me reporte
Au jour où le destin lui ferma ses grands yeux ;
Cheveux de mon enfant, beaux cheveux d’une morte !…



Ombragez son beau front, qu’un père la revoie ;
Redites-moises traits, ses petits airs songeurs,
Son œil où l’inconnu se mêlait à la joie ;
Encadrez son visage aux contours enchanteurs ;
Ombragez son beau front, qu’un père la revoie !