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Page:Billaud - Frissons, 1874.djvu/81

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VI


Hier, tout le village était en grand émoi.
On accourait en foule aux rives des Grands-Sables,
Où l’on avait trouvé — j’en suis rempli d’effroi —
Un noyé dont les traits étaient méconnaissables.
Le cadavre, arrêté sous un amas de branches,
Était à moitié nu. Tout autour de ses hanches,
Des trous, des trous hideux, se peuplaient de rongeurs ;
Un ulcère violet lui couvrait la poitrine,
Et son ventre effondré, que fêtait la vermine,
Promenait sur les chairs ses ignobles rougeurs.

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