Aller au contenu

Page:Biographie nationale de Belgique - Tome 1.djvu/29

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ticle 5 du règlement organique. Cette publicité avait pour but d’attirer l’attention des lecteurs sur les omissions ou sur les erreurs qui devaient se rencontrer nécessairement dans un catalogue aussi considérable.

Une première liste provisoire, comprenant toutes les lettres de l’alphabet avec l’indication des sources, fut imprimée avec deux suppléments successifs, par le journal officiel : elle formait un volume in-4o de 160 colonnes. Après une révision minutieuse, elle devait paraître au Moniteur. Mais, d’une part, le temps requis pour examiner consciencieusement un aussi long travail ; d’autre part, les nombreux ouvrages qui restaient encore à dépouiller et, disons-le, les imperfections inséparables d’un labeur hâtif, engagèrent la Commission à renoncer à la publicité.

Plus tard, lorsqu’on eut épuisé la série des ouvrages imprimés et manuscrits, on décida qu’une nouvelle composition typographique aurait lieu et que les listes ne seraient plus publiées au Moniteur que par une seule ou plusieurs lettres à la fois.

Ce mode d’exécution, beaucoup plus pratique que le premier, eut des résultats très-satisfaisants.

On ne s’étonnera pas des lenteurs que cette opération a entraînées, quand on saura qu’on a dépouillé pour ce travail préalable plus de mille volumes et que l’ensemble des bulletins présente la mention de 11 600 noms et renvois. De longues séances furent consacrées à revoir, rectifier, compléter ou épurer les listes déjà publiées, par des hommes qui avaient à cœur de ne pas exposer l’Académie à des reproches de négligence, d’oubli ou de précipitation. Du reste, en donnant la qualification de provisoires aux listes, on avait entendu se réserver la faculté d’éliminer ensuite les personnages qui seraient reconnus comme n’ayant pas de titres suffisants et aussi de combler les lacunes signalées. Ces nomenclatures n’étaient donc considérées par la Commission ni comme complètes ni comme définitives.

Nous pouvons nous rendre ce témoignage que personne n’aura le droit de reprocher à la Commission des oublis ou des erreurs volontaires. C’est la première fois, sans doute, qu’un corps savant ait fait ainsi un appel au public pour l’engager à exercer les droits d’une critique préalable. Quant à l’importance de ce catalogue alphabétique, elle est incontestable. L’Académie, n’eût-elle publié que la liste des personnages à signaler, aurait déjà rendu un grand service et élevé un véritable monument, tant à cause de l’intérêt que présente ce travail préliminaire que des recherches immenses dont il est le résultat. On peut dire que ces listes provisoires forment l’inventaire biographique du pays : c’est le cadre d’un travail que des collaborateurs intelligents ont à remplir pour donner la vie à un corps inerte et décharné. D’ailleurs comme le dit M. Éd. Fétis, « Quelques personnes, en parcourant les listes déjà publiées, ont été surprises d’y trouver un assez grand nombre de noms qui frappaient pour la première