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Page:Bird - Voyage d’une femme aux Montagnes Rocheuses, 1888.pdf/276

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VOYAGE D′UNE FEMME AUX MONTAGNES ROCHEUSES.

gée maintenant, et me rappelèrent le bon temps que nous avions passé pendant trois semaines.

Lyman ayant perdu la vache, nous n’avons pas de lait, personne ne fait de pain. On fait sécher la venaison par morceaux, et la préparation des repas, qui pour nous était un plaisir, n’est plus qu’un monde de tracas et de difficultés. Après le thé, Evans m’a raconté tous ses tourments et ses ennuis. C’est un être sans méfiance, bon et généreux. Il a grand cœur, mais je sens avec tristesse que l’avenir d’un homme dont les principes ne sont pas plus solides doit être pour le moins très-incertain.