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VIE ET ŒUVRE

faisait en Europe relativement à l’instruction publique.

« Après une année d’occupations pédagogiques, dit L.-N. Tolstoï dans ses Confessions, je partis pour la deuxième fois à l’étranger afin d’apprendre là, comment faire pour instruire les autres, ne sachant rien soi-même[1]. »

Mais Tolstoï ne pouvait faire une appréciation aussi sévère de son voyage que vingt ans plus tard. Au moment même il s’adonnait à cette étude avec toute la passion de son tempérament.

La maladie, et ensuite la mort de son frère ne l’arrêtent pas dans ses recherches, mais partagent le voyage en deux parties. Nous essaierons de décrire ces événements dans leur ordre.

De Stettin, Léon Nikolaievitch arriva à Berlin, avec sa sœur ; de là, ils continuèrent leur voyage jusqu’à Soden ; mais Léon Nikolaievitch s’arrêta pour quelques jours à Berlin[2].

Il visite l’Université, où il assiste aux conférences du professeur d’histoire Droizen et au cours de physique et de physiologie de Dubois-Raymond. En outre, il fréquente les cours du soir, les réunions des ouvriers et s’intéresse beaucoup aux conférences populaires d’un professeur très remarquable alors, et surtout à la « boîte aux questions ».

  1. Les Confessions, édition russe de V. Tchertkof, p. 12.
  2. Nous empruntons le récit de ce deuxième voyage à l’étranger à l’ouvrage de R. Löwenfeld ; le Comte L.-N. Tolstoï, sa vie et ses œuvres. Nous y avons corrigé, d’après les lettres de L.-N. Tolstoï, les quelques inexactitudes qui s’y trouvent. P. B.