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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/11

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PRÉFACE


DE LA TROISIÈME ÉDITION




Les réflexions que renferme ce livre voudraient s’offrir, non pas aux saints, qui ont Dieu tout près de leur cœur, mais aux âmes moins favorisées qui le cherchent encore, ou qui, par moments, croient le voir disparaître derrière les infortunes et les afflictions de la vie. Les cœurs que la Foi emporte sur ses ailes n’ont besoin d’aucun autre secours ; mais ceux qui ne sont soutenus que par leur propre vol, à tout instant se heurtent à une voûte obscure, et de là tombent dans la nuit.

Loin de Dieu, l’âme, la vie, l’univers tout entier, ne forment plus qu’un vide immense. Dès que nous quittons la main de l’Infini, nous errons à travers des espaces dont le silence effraye. Nous demandons pourquoi nous sommes, et quel mystère cache notre existence. Nous demandons surtout ce que signifie