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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/176

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bonheur. » Saint Paul ajoute : « Les plus grandes afflictions n’ont aucune proportion avec la gloire qui brillera en nous et qui sera le fruit de notre patience ; car nos peines, qui ne durent qu’un moment, nous produisent un poids de gloire dans le plus haut degré d’excellence, et au delà de toute mesure ! »

L’homme ne peut se le dissimuler : c’est à cause de lui que Dieu est venu dans ce monde, et il y est venu pour souffrir. C’est pour que les hommes imitent mon exemple, leur dit-il, que j’ai voulu souffrir la mort. C’est aussi pour qu’ils sachent à quel point je les aime..... Et d’abord, comment nous serions-nous décidés à entrer dans le chemin de la douleur, s’il n’y avait marché devant nous ? Puis, sans cette mort ineffable, comment eût-il gagné des cœurs que ni le don de l’existence (preuve première d’un amour infini), ni la beauté de Dieu, n’avaient pu porter à l’aimer ? Il s’est donné entièrement à l’homme, pour que, dans un amour réel, l’homme se donne entièrement à Lui ! Car cette mort ne cessera de crier contre