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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/200

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notre âme et ses œuvres, ses vertus, ses soupirs, ses efforts, ses sacrifices, ses aspirations, ses pensées, comme les diverses situations et les désirs qui la caractérisent, en forment les matériaux. Dieu veut ici faire un tableau qui ne lui représente rien moins que la merveille de l’Infini : et là, chaque âme apporte une forme, un trait, une couleur, une nuance. Chacun de nous est une pierre particulière pour un tel édifice, une couleur spéciale pour ce tableau : édifice idéal construit en pierres lumineuses, tableau dont les couleurs ne paraîtront qu’au Ciel.....

Comprends-tu, maintenant, ô mon âme ! vois-tu quel est ton rôle ici-bas, toi qui peux dire que Dieu a besoin de toi, qu’il t’attend, te prépare et te veux telle que tu es, telle du moins qu’il te forme, et telle que tu lui viens du point que tu occupes dans le temps ? C’est de toi-même, non d’une autre âme, qu’il entend ici se servir : tu peux seule occuper ta place..... Le peintre amoureux de la merveille qui va resplendir dans le Ciel te tire de sa palette incomparable. S’il lui faut telle nuance ou telle ombre pour faire