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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/204

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lierres et de fleurs ? Comme pour lui rendre un aspect qui ne puisse attrister, n’y amène-t-elle pas les soins et la tendresse que l’Église prodigue de ses mains les plus délicates ? N’est-ce point par elle que l’enfant abandonné trouve une mère ? Et ne fait-elle pas descendre l’étincelle de la lumière dans l’intelligence que le silence laisse endormie ? ne va-t-elle pas jusqu’à cette âme au point de la faire tressaillir ?

Quelle gloire devra l’Église à ces innocents, qui ont procuré à l’humanité l’honneur de reproduire un attribut de Dieu ! Aucune créature ne pouvait offrir une idée des puissances de l’Infini, et ici une de ces puissances, un de ces attributs est tombé à la portée de l’homme, l’attribut de la Providence ! Dieu, à coup sûr, par ces infortunés, a voulu voir un jour ce divin attribut reluire sur ses âmes[1].....

  1. Réflexions sublimes sorties des lèvres des abbés Lémann, déclarant à leur tour que ni larmes, ni labeur, ni souffrances ne les détourneront du rôle qui leur est donné, de travailler au salut de leur peuple.