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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/243

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L’orgueil naîtra toujours de la sottise de celui qui ne sait point ce qu’a coûté son existence, et de la faiblesse de celui qui n’a point concouru de lui-même à ce qu’il faut d’amour et de volonté pour constituer une âme. On lance à tout instant le mot de liberté, il faudrait en comprendre le sens !


Pour devenir soi-même quelque chose de grand, il faut s’être commencé faible. Le propre de la liberté est d’être son ancêtre. L’humilité est la force de ce qui est libre. On le voit même ici-bas pour la fortune, pour le génie, pour la vertu. Les pierres de la base sont les plus lourdes à remuer. Celui qui a posé les fondements de son être, seul en verra la perfection. L’amour doit naître de lui-même, et c’est bien là son mérite. Il faut qu’il ait été créé le plus petit ; c’est la condition pour qu’il s’élève un jour dans l’Infini. Pénétrons avec cette pensée les origines inconnues.....

N’est-on pas frappé de voir dans les Écritures deux jugements inexorables ? Le jugement qui