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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/247

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CHAPITRE XXVII




pensée divine que la chute dévoile

L’homme, il est vrai, ne devrait pas oser parler de la chute. Réfléchira-t-il sans effroi aux maux qu’elle a causés, mais surtout à l’ingratitude avec laquelle il abandonna Dieu ? Et cependant, ne doit-on voir qu’un accident inopiné dans un fait qui put aussitôt devenir le point de départ et la grande donnée d’un monde ?

Au début, l’âme, sans doute, devait être beaucoup moins homme, beaucoup plus ange, pour préparer ainsi la transition entre la création antérieure et l’état où nous sommes. Mais l’être naissant n’a pas su garder cette place..... Alors, avec la rédemption, l’homme entrera dans un ordre nouveau, qui va prendre des proportions immenses. L’amour, au fond, le savait bien. Mais un Dieu de bonté et d’audace a voulu laisser faire