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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/277

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mondes. Et dans les cimes des grands pins, et vers le bord de mes genêts, derrière le pan de ma muraille, comme auprès de ma porte close, toujours sa voix est revenue avec les mêmes gémissements, et mon âme m’a demandé ce que c’était.


— Ah ! il faudrait que je fusse morte pour rester sourde à cette voix ! Que je m’enfonce dans les bois, que je fuie sur les monts, que je traverse les plaines, que j’approche de l’Océan, la même plainte arrive à moi….. Pourquoi cette belle nature vient-elle ainsi partout gémir ? Il faut bien que quelqu’un lui donne cet accent qui nous attendrit…..


Et je répondais à mon âme : Écoute mon pressentiment.