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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/285

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ÉPILOGUE




Toutefois, ô mon âme, laissons là ces pressentiments. Si les choses ne sont pas ainsi, c’est qu’elles sont plus belles encore, et telles que la Foi nous l’annonce, « l’esprit de l’homme n’ayant rien vu ni rien compris qui puisse leur être comparé ! » Et si tu restes embarrassée de la constance et de l’immensité des douleurs, songe à ce qu’il faut d’expiation, de purification à l’âme pour approcher du Trois-fois-Saint ! Songe que Dieu donne pour tâche à cette vie de réduire l’égoïsme horrible d’un moi formé hors de son Essence adorable, hors de son cœur sacré.

Puis, que t’importe, ô mon semblable, dans quel but tu verses des larmes ? l’Infini les reçoit toujours ! Prends donc ta croix et suis le Christ, sans savoir si, comme lui, tu la portes pour tout un monde. Qui le suit ne marche point dans les