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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/32

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troublés que lui, auraient grand besoin de le devenir. Et s’il tient ici le côté noble de l’homme, garde-toi de t’en prévaloir et ne te fie à ses paroles qu’en redoublant d’humilité. Les âmes qui se croiraient plus près de Dieu ne peuvent guère s’en assurer que par une soumission plus grande ; Dieu regarde moins la dignité des vertus que la douceur de modestie avec laquelle on les porte.

Ces pages vont paraître en des jours où il n’est plus possible de se taire. Les douleurs du dedans occuperont toujours leur place ; mais celles du dehors amoncellent de si gros nuages que, comme des voyageurs en péril, il faut retrouver nos sentiers. La douleur ! il est à craindre que ce mot, et non celui de progrès ou de jouissance, ne renferme l’énigme des temps présents. Dieu, voyant sa parole repoussée par les sages et méprisée par la foule, remet à nu les fondements du monde pour que son enseignement reparaisse tout vivant dans les faits. Les hommes se sont creusé des demeures où la lumière n’entre plus. Ils ont trouvé moyen de tourner la Foi, et de rendre la vérité inutile à la terre. Un mensonge est venu violemment se mettre à la place de chaque enseignement..... Mais,