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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/48

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tomber dans le mal le pouvoir de se développer est comme forgé de nouveau sur l’enclume divine ! L’âme, démoralisée, voudrait abdiquer sa loi et sa liberté, renoncer au mérite ; elle voudrait, perdue dans la nuit, se démettre de l’existence même ; et la douleur va la chercher sur les bords du néant pour la ramener au combat de la vie. Le plus ancien écrivain de la terre, Job, l’a dit : Militia est vita hominis super terram. Quel admirable chose que la douleur ! Quel instrument précieux est entré dans le temps !


Auxiliaire de la création après le malheur de la chute, la douleur est le levier de l’amour, le second bras de Dieu.