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Page:Blanc de Saint-Bonnet - La douleur, Maison de la bonne presse, 1911.djvu/57

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la souffrance, leur procurer cette dernière ressemblance avec son divin Fils ; et cette ressemblance seule devient un prétexte à sa miséricorde. Voyant que les secondes, toujours ballottées, languissent entre le bien et le mal, Dieu jette dans leur âme le lest de la douleur. Quand à celles qui déjà le servent dans la ferveur de leur amour, il leur envoie la douleur pour ennoblir de plus en plus leur effort, en les faisant expier et mériter pour celles qui ne méritent pas. Comment soupçonner dès ce monde les générations qu’elles enfantent à la Gloire ? Mais, au seuil de l’Éternité, de telles âmes verront ces générations accourir à leur rencontre et se presser au-devant d’elles. Elles se demanderont alors comment des peines passagères ont engendré tant de bonheur ! Aussi voyons-nous ici-bas ces grands amis de Dieu parcourir l’échelle entière de la douleur.


Nous ne parlons que des flammes de la douleur ; mais plusieurs en ont connu les ravissements, et leurs âmes se sont rafraîchies à longs traits à la source des larmes. Qui n’a éprouvé,