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Page:Blandy - Un oncle a heritage.djvu/281

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nation entre vifs ! Il fallait que M. Maudhuy se fût bien défié de certains de ses héritiers pour recourir à ce procédé cachottier. Et le notaire ne s’était douté de rien !

Charles avait laissé passer cet incident sans autre protestation qu’un haussement d’épaules accompagné d’un regard de dédain aux Trassey. Il était occupé à noter des chiffres sur son carnet. La part des deux cousins, les soixante-dix mille francs de Julien, les petits legs aux pauvres et aux domestiques avaient peine à parfaire un million. À qui donc allait le surplus, et où était-il ce surplus ? Quelle valeur le représentait ?

— Veuillez, dit Charles à M. Limet, me résumer l’article du testament qui concerne ma sœur.

— Mlle Cécile, dit le notaire, a la propriété de cette maison et de son enclos, tels que les lieux se comportent et sans autre inventaire que celui qu’opérera l’État pour l’évaluation de ses droits, de son tant pour cent. Sans inventaire, répéta M. Limet, qui se pencha vers Charles en clignant de l’œil… De plus, reprit-il tout haut, Mlle Cécile a la nue propriété du bâtiment qu’on désigne sous le nom de « petit logis », Mme Trassey devant en garder la jouissance sa vie durant.

Charles se retourna vers les Trassey par un mouvement de colère…… On les aurait donc pour voisins, ces gens-là ! on ne pourrait se donner la revanche de les renvoyer à leurs Trafforts !

Mais les Trassey s’étaient levés. Carloman les