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Page:Blandy - Un oncle a heritage.djvu/292

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une lame de couteau derrière la glace de la cheminée, ouvrait les placards pour y sonder les murs et montait sur les chaises afin d’atteindre le haut des armoires où il secouait une vénérable poussière.

— Je ne crois pas au trésor caché, dit la jeune fille. L’air de cette chambre ne sera plus respirable si Charles y remue tout. Le voici maintenant qui soulève un feuillet disjoint du parquet. Ne ferait-il pas mieux d’aller reposer sa fièvre ?

— C’est toi qui as le trousseau des petites clés lui dit son frère. Donne-le moi. Je vais aller tout examiner au salon. Ma fièvre, c’est l’impatience de ne pouvoir commencer mes recherches avant le coucher de Carloman, qui me l’a donnée.

— Tu veux fouiller ? dit Cécile avec répugnance.

— Nous en avons le droit, puisque la maison t’appartient.

— Et tu iras, tu oseras aller dans cette chambre où notre pauvre oncle était hier encore ? Non, Charles, je n’y consentirai pas. Ce serait une sorte de profanation.

— Pas dans sa chambre, répondit Charles. J’y répugnerais cette nuit ; avec toi, demain matin, si nous pouvons nous débarrasser de Carloman.

— En quoi mon cousin te gêne-t-il ?

— Es-tu simple ! Il n’aurait qu’à exiger sa part de l’argent que nous trouverons et l’intention de notre oncle était bien de nous le laisser, à nous, puisqu’il t’a donné sa maison sans inventaire.