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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/100

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d’hui l’Angleterre et les États-Unis avec de pareils moyens de communication !

Je vous l’ai souvent répété l’année dernière, Messieurs, l’agriculture doit aussi une partie de sa détresse à cet état de choses. Le bois, pour ne parler que d’un seul de ses produits, n’a presque pas de valeur sur place, et à Paris il est d’un prix inabordable pour les masses. De semblables anomalies ne se renouvelleraient plus si l’on entrait dans une voie plus large. Il y a en effet tel département où l’abaissement du prix des transports serait équivalent à une somme égale au chiffre des plus forts impôts. Ce n’est donc pas sans un vif sentiment de regret que l’on voit encore en France dans plusieurs endroits, les transports se faire à dos de mulet, et la bonne lutte consister dans la destruction des compagnies rivales ; on serait d’abord tenté de croire que nous ne sommes guère plus avancés qu’au Mexique. Une compagnie anglaise avait monté un service de diligences entre Vera-Cruz et Mexico ; l’administration de la ville de Puebla de los Angeles a été assez bien avisée pour mettre sur l’entreprise un droit de 370 mille francs ; aussi, cette entreprise a-t-elle été forcée de s’arrêter. Heureusement, à quelque distance de là ; d’autres Américains nous ont donné un meilleur exemple en construisant ces grands travaux de communication, qui font aujourd’hui leur prospérité et l’admiration de l’Europe entière, dont tous les États réunis n’ont pu faire, depuis des siẻcles, ce qu’une poignée d’hommes a osé entreprendre, et a terminé en moins de cinquante ans.

D’un autre côté, il y a une contradiction étrange