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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/109

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moyen de contrôler les travaux. On a fait disparaître cette lacune en convertissant la corvée en tâches. Cette conversion n’est pas toujours obligatoire ; il y a des travaux qui ne peuvent se traduire en tâches détaillées, c’est l’autorité compétente qui en décide. Les journées seront d’abord appréciées en argent et leur valeur évaluée dans chaque commune avec l’approbation du sous-préfet, servira au besoin à fixer la tâche de chacun.

Ce tarif contiendra l’estimation du mètre cube, de pierre, de sable, ou autres matériaux rendus sur le chemin ; du mètre cube du cassage ou du répendage d’un mètre cube de pierre, d’un mètre cube de terrassement ; d’un mètre courant de fossés ou de tout autre ouvrage à exécuter, tel qu’empierrement, charrois, etc. Supposons donc qu’un habitant doive une journée pour-lui, une pour un domestique, une pour sa charrette attelée. Si la journée d’homme est évaluée à 1 franc 50 c., celle de la charrette à 3 fr., l’habitant devra en tout 6 francs, et si le mètre courant de fossé vaut 30 centimes, on en demandera 20 au redevable qui sera tenu de les faire dans un délai donné, à moins qu’il ne préfère se libérer en argent ; car la prestation est facultative.

Toutes ces dispositions étaient indispensables. Vous savez tous comment on travaille chez nous quand on travaille pour ce qu’on appelle le gouvernement, et surtout pour les routes. Les chemins ne se feront plus avec ce laisser aller napolitain, et ce n’est pas en jetant des pierres derrière soi