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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/153

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appartient à tous. Il n’est pas un de vous, j’en suis sûr, qui n’ait trouvé les rues qu’il a traversées pour venir jusqu’ici, obstruées par un épicier brûlant du café, ou occupées par des voitures de blanchisseuses, de porteurs d’eau en stationnement continuel ; d’un côté la circulation est entravée par une provision de bois qu’on a déchargée sur le pavé et que des commissionnaires s’apprêtent à scier, d’un autre ce sont des étalages, des boutiques ambulantes qui vous barrent le chemin et vous forcent à de longs détours qui ne vous garantissent pas toujours d’un violent et dangereux contact avec les nombreuses voitures qui parcourent les rues.

Une bonne police, une administration éclairée suffit en Angleterre pour empêcher tous ces abus qui sont passés dans nos mœurs. Là, pas d’étalages ambitieux qui avancent jusqu’au milieu de la route ; là, pas de voitures de porteurs d’eau, ni de blanchisseuses, car chacun a chez soi et à tous les étages de l’eau en abondance ; le service de distribution d’eau à domicile est organisé dans ce pays et fonctionne au grand avantage de tous. Là encore pas de dépôt de bois qui séjourne plusieurs heures de suite sur la voie publique ; devant chaque maison une trappe dont l’ouverture est pratiquée sur le trottoir, reçoit la houille, seul combustible dont on se serve aujourd’hui, et la conduit dans le lieu destiné à la contenir.

Il y a donc beaucoup à faire chez nous avant