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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/164

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constamment fait des efforts pour se mettre en relation avec les états de l’ouest. New-York est devenue la reine du littoral. Vous savez qu’elle occupe une longue île, entourée par deux fleuves, la rivière du nord et la rivière d’est, où des navires de tout tonnage et en nombre infini peuvent venir à quai. Son port n’a point de gelées, point d’écueils, point de rapides. Mais tous ces avantages n’ont porté leur fruit que depuis l’établissement des lignes de communication dont nous allons parler : 1o le canal Érié, 2o le canal de Pensylvanie, 3o le chemin de fer de Baltimore à l’Ohio, 4o le canal de Chesapeake à l’Ohio, 5o le canal de James River au Kanawha, 6o le canal Richelieu.

La guerre de 1812 trouva les Etats-Unis sans canaux et presque sans bonnes routes ; aussi leur commerce fut-il anéanti et la source de leurs capitaux tarie ; mais les Américains ne perdent pas les leçons qu’on leur donne, et le 4 juillet 1817, sur la proposition du célèbre Witt Clinton, on commençait les travaux du canal Érié. L’état de New-Yorck n’avait que 1300 mille âmes quand il entreprit ce canal de 146 lieues et demie (de 4000 mètres) ; 8 ans après en 1825 le canal était achevé ; il avait coûté 45 millions ou 307,000 fr. par lieue ; depuis lors on n’a pas cessé d’y ajouter des ramifications, dont le réseau est presque terminé aujourd’hui. L’état de New-York possède maintenant 247 lieues de canaux et 18 lieues de rigoles ou étangs navigables, qui ont coûté 65 millions. Voilà pour la rapidité des travaux ; voulez-vous savoir