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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/178

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naux et les rivières en France et en Angleterre ; mais une lettre que j’ai reçue de Londres m’annonçant des renseignements officiels et récens sur les travaux de cette nature entrepris et exécutés dans la Grande-Bretagne, nous renverrons cet examen à une prochaine leçon afin de le rendre plus complet ; et nous nous occuperons ce soir de l’instruction publique, cet autre grand élément de la production que j’ai cru devoir appeler le capital moral.

Vous vous rappelez en effet que je vous ai dit en commençant ce Cours, que les éléments essentiels de toute bonne organisation industrielle étaient ; 1o les banques qui multiplient les capitaux et les mettent à la disposition de ceux qui en ont besoin ; 2o les routes qui facilitent les rapports commerciaux, la circulation des idées et le transport des marchandises ; et 3o le capital moral, c’est-à-dire le développement de l’intelligence, la diffusion des connaissances utiles, et l’aptitude de chacun pour la mission qu’il doit accomplir, pour la profession qu’il a embrassée.

Le capital moral est la réunion des forces intellectuelles d’une nation ; elles se composent du plus grand nombre de capacités spéciales appliquées à chaque branche de la production ; elles se développent par le meilleur système d’instruction, par celui en vertu du quel chaque ressource naturelle du pays, chaque épargne, trouve un homme en état d’en tirer tout le parti possible.

Si l’instruction est répandue dans un pays, si l’on a enseigné à chacun ce qu’il doit faire un