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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/211

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pides qu’ils se sont bientôt trouvés à la tête des peuples qui les y avaient devancés. Avec l’invention des machines à filer, à tisser, et les développements extraordinaires que le commerce de la grande Bretagne prit par suite de ces découvertes, le besoin de communications promptes et économiques se fit sentir. Le transport des matières premières, telles que la houille, le fer, des lieux de production aux lieux de consommation, devenant considérable, on s’occupa activement des moyens de le faciliter. C’est de cette époque que datent les grandes entreprises de canaux en Angleterre.

Pour doter leur pays des avantages que présente ce mode de transport, les Anglais n’ont reculé devant aucun travail, devant aucun sacrifice, quelque difficile, quelque grand qu’il fût. La grande chaîne de montagnes qui coupe ce pays dans le sens de sa longueur, a été traversé par 21 canaux, afin de réunir les cours opposés des rivières qui se déchargent dans la mer du Nord, dans la mer d’Irlande, ou dans l’Océan. Pour abaisser les points de partage au-dessous des cols les plus élevés, on a percé 48 souterrains, dont la longueur totale n’est pas moindre de 70 kilomètres. Dans une période de 25 ans, de 1790 à 1805, les dépenses de construction de canaux, se sont élevés à plus de 700 millions de francs ; aujourd’hui, ce chiffre dépasse 1200 millions.

Les quatre grands ports de l’Angleterre étant à l’est, Londres, sur la Tamise, et Hull sur l’Hum-