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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/274

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poids, mais encore de distendre les molécules du minerai et de les disposer admirablement pour arriver à l’état d’oxyde par le second lavage. Cette opération est d’ailleurs fort économique ; je vous ai dit que dans le Haut-Rhin on utilisait pour cet usage la flamme des gueulards ; dans l’Isère, le minerai de fer spathique est grillé avec des débris de charbonnage qui n’avaient autrefois aucune valeur.

Après les diverses opérations préliminaires que je viens de vous décrire, le minerai est jeté dans le haut fourneau avec la castine ; certaines parties se combinent, le reste coule en fonte par l’ouverture pratiquée au bas du fourneau. Plus tard, la fonte est transformée en fer, au moyen de procédés qu’il ne m’appartient pas de vous décrire. Il y a dans ces différentes préparations une absorption de combustible très-considérable, qui élève d’une manière notable le prix du fer. Cette période de la fabrication ramène encore à l’examen de la question des transports et à la constatation de l’influence déplorable qu’elle exerce sur toute production économique.

Il existait en 1834, 868 usines distinctes, consacrées à la fusion des minerais et à la fabrication du fer et de l’acier de forge. En les classant d’après la nature des combustibles qu’elles emploient, on en trouve de quatre espèces différentes. Les usines des trois premières classes se livrent à la fabrication de la fonte et à sa conversion soit en fer, soit en acier. Pour ce travail, les usines de la première espèce font un usage exclusif du char-