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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/314

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sible une très grande douceur à une très grande force et qui se contractent le moins possible en se refroidissant.

D. D’où les tirez-vous ?

R. Uniquement d’Angleterre depuis 4 ou 5 ans.

D. Pour quelle raison tirez-vous exclusivement vos fontes d’Angleterre ?

R. Parce que nous avons rarement trouvé dans les fontes françaises les qualités de la fonte anglaise. »

Plus loin M. Calla déclarait qu’il ne pensait pas que les établissements qui ont besoin de bonnes fontes pussent être approvisionnés suffisamment par les fontes françaises avant sept à huit ans. Ses espérances mêmes ont été trompées ; neuf ans se sont écoulés depuis qu’il parlait ains i, et l’importation des fontes anglaises a quadruplé !

Non seulement le droit protégeait nos maîtres de forges par la quotité du droit, mais la loi les protégeait encore en n’admettant à l’importation que des fontes coulées en gueuses pesant au moins quatre cents kilogrammes.

M. Calla signale ainsi les inconvénients qui résultent de cette prescription :

1o La forme des gueuses est gênante pour la manutention ;

2o Elle augmente le prix du frêt ;

3o Elle élève le prix de la matière dans les usines anglaises, attendu qu’on ne peut l’obtenir dans ces usines que sur une commande spéciale ;