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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/367

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le principal gérant de notre société de famille ; et si, depuis quelques années, l’honneur de représenter mes concitoyens à la chambre m’a porté à quitter cette gestion, devenue incompatible avec mes devoirs politiques, je n’en suis pas moins resté intéressé à toutes les chances de perte comme de bénéfices de nos établissements ; personne dès lors ne supposera que j’eusse l’imprudence de prendre part à une mesure que je croirais le moins du monde capable de troubler l’avenir de mes concitoyens et ma propre existence et moins encore de compromettre le sort de tant de familles ouvrières qui ont partagé pendant de si longues années, et si paisiblement, ma bonne et ma mauvaise fortune, et qui n’ignorent pas non plus que toujours leur bien-être est entré dans mes sollicitudes.

« Et aujourd’hui comme naguère, je redis avec la chambre de commerce de Mulhausen, dan、 son mémoire présenté au Roi :

J’ai la confiance que dans cette concurrence universelle d’industrie, sous la protection de droits d’entrée modérés de pays à pays, la France occuperait un des premiers rangs : et que si elle n’obtient pas momentanément les résultats brillants que lui a procurés la prohibition, les affaires y gagneront en étendue et en stabilité. »

Quel témoignage plus éclairé et plus désintéressé serait-il possible de recueillir en faveur de la cause des réformes, que celui d’un des principaux chefs de l’industrie française, qui, ayant plusieurs