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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/433

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des laines longues pour moquettes bouclées et tapis veloutés est indispensable, tant pour augmenter leur consommation en France que la vente à l’étranger, en Angleterre, en Suisse, etc., où ils rencontrent aujourd’hui une concurrence, que la supériorité de fabrication, la beauté et la richesse des dessins, la vivacité des couleurs, ne suffisent pas pour combattre, en présence de l’énorme différence qui existe dans les prix de revient.

Il ne me reste plus à vous parler, pour terminer cette longue revue des principaux centres d’activité de l’industrie lainière, que des travaux de Turcoing, Roubaix et le Cateau-Cambrésis.

En filature de laine, Roubaix produit 1, 600,000 fr., et en tissus de laine 8,400,000 fr., ensemble 10 millions. Cette ville occupe 30,000 ouvriers, mais ils ne sont pas constamment occupés au travail de la laine ; les métiers ne battent guère que pendant les mois de juin, d’août et de septembre ; le reste du temps est consacré à la fabrique du coton.

Le travail se divise à Turcoing comme à Roubaix ; l’importance de la filature y est de 3,200,000 f. environ, et celle du tissage de 2 millions. Roubaix a sur Turcoing l’avantage d’un marché, ce qui force la seconde de ces villes à porter ses marchandises dans la première pour y être vendues.

La fabrication des deux villes consiste surtout en stuffs et en lastings. La consommation des stuffs augmente tous les ans ; c’est ainsi qu’en 1833 elle n’occupait que 600 métiers Jacquart,