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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/446

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En général, le châle carré, 6/4 ou 7/4, est en faveur ; quant au châle tout-à-fait long, que l’on porte en faisant ressortir une pointe tombant sur le milieu des épaules, il ne se soutient plus guère que pour les mariées de province. Les cachemires français se vendent de 200 à 400 francs les 6/4 et les longs, de 300 à 600 francs. Les hindous vont de 60 à 150. Les thibets sont au-dessous, et valent de 25 à 75 francs. On estime, en général, que, dans les cachemires, la façon est de 120 francs, c’est-à-dire, d’un cinquième. Les cachemires de l’Inde, qui ont été long-temps prohibés, et que nos marchands ne se sont procurés qu’avec le secours de la contrebande, ne paient plus maintenant qu’un droit de 20 pour 100 qu’on élude encore.

Depuis l’exposition de 1827, la fabrication des châles a fait de grands progrès, soit dans la perfection du travail, soit dans l’abaissement du prix de 30 à 40 pour 100. Parmi les industries qui honorent les fabriques françaises, celle des châles est justement appréciée sur tous les marchés, et même en Angleterre, où nous obtenons la préférence sur tous les fabricans étrangers. Les fabricans à qui la France doit cet honneur sont principalement MM. Deneirouse, Bosquillon, Rey, Gaussen, Giraud, Hébert, Hennequin, etc.

Au nombre des châles, on comprend encore aujourd’hui tous les mouchoirs et les fichus que portent les jeunes filles et les femmes des classes ouvrières et qu’on fabrique en coton, en soie ou en laine, à Lyon, à Nîmes, à Rouen, à