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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/453

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effet, l’importation, dans cette ville, y a suivi la progression suivante .

En 1815,   3,000 tonnes ;

En 1831, 15,000, sur lesquels il y avait 3,000 de chanvre ;

En 1833, 18,777 tonnes de lin et 3,380 de chanvre.

Le perfectionnement des machines est cause de l’importation considérable de filés que les Anglais font actuellement en Irlande et même en France, qui en a reçu, en 1834, 64,8000 kil., et cependant, jusqu’ici, l’Angleterre avait constamment tiré de l’étranger le fil de lin qui alimente ses fabriques. En 1827, les tisseurs anglais employaient encore 4 millions de livres de fils de l’étranger ; cette consommation, en 1834, n’a plus été que de 1,500,000 livres, ou 679,000 kilos. Le principal débouché des toiles anglaises, est la république des États-Unis. En 1834, l’exportation a été d’environ 26,000,000 de yards, ou 14,000,000 de mètres, valant environ 24,000,000 f. (valeur déclarée). Mais, comme nous l’avons dit, c’est en France que les Anglais viennent s’approvisionner de cette fine toile de qualité supérieure que nous avons nommée batiste ; ils nous en demandent de 70 à 80,000 pièces par an. Toutefois, que nos fabricants y prennent garde, les perfectionnements mécaniques d’outre-Manche peuvent leur faire un jour une redoutable concurrence. Les Indes orientales ne sont-elles pas devenues les tributaires de nos voisins pour les plus belles mousselines.