Aller au contenu

Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/467

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le papier peint, en demander le double de ce qu’ils consomment aujourd’hui.

La fabrique des papiers peints occupe, à Paris, environ 5,000 ouvriers, dont 600 femmes et 1,200 enfants, et vous savez que nous voyons toujours avec plaisir un genre de travail qui peut occuper les femmes repoussées de la plupart des industries. Le total des produits a, dit-on, une valeur de 15 millions et de 18 millions avec les profits des détaillants, dont l’utilité ne me paraît pas assez nettement démontrée. Un tiers de cette somme est consacrée aux salaires des ouvriers. À Mulhausen, la maison Zuber fabrique 200,000 rouleaux, et occupe environ 200 ouvriers.

produits chimiques.

Paris est le laboratoire chimique de la France ; permettez-moi ce langage tout technique, il résume bien ma pensée. Les arts chimiques sont la gloire de l’industrie française ; et je n’ai pas besoin de vous rappeler la part glorieuse que les savants ont prise au succès de nos armées révolutionnaires. Depuis quarante ans des milliers de découvertes ont naturalisé dans notre patrie des arts inconnus à nos pères, et qui sont aujourd’hui pour nous une puissante source de richesses. Nommons en passant les noms glorieux dont nous pouvons, à juste titre, nous énorgueillir : Lavoisier, Bertholet, Guyton-Morveau, Chaptal, Vauquelin, Thénard, Gay-Lussac, et tant d’autres qui ont marché ou qui marchent en ce moment sur leurs traces.