Aller au contenu

Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/513

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Il est vrai que S. M. Charles X lui avait accordé en retour d’une bienveillante réception, la franchise du port ; mais cette faveur lui fut tellement à charge qu’avant la fin de la première année, elle crut devoir demander à être délivrée de ce privilége incommode pour revenir au système des entrepôts ; car elle s’aperçut que son industrie ne pouvait plus écouler ses produits, qui se trouvaient, pour ainsi dire, hermétiquement bloqués. ! La statistique des faillites donne des résultats non moins brillants : de 1808 à 1830 on n’en a compté que 477, dont le passif total ne s’est élevé qu’à 50 millions.

Le commerce de transit est un de ceux qui ont le plus contribué à enrichir Marseille. Nos lois de douanes poussaient autrefois l’absurdité jusqu’à ne pas permettre le passage des marchandises prohibées ; aussi notre commerce ne bénéficiait-il jamais des frais de transport. Aujourd’hui qu’un système mieux entendu de liberté commerciale ne force plus ces marchandises à s’en aller par Gibraltar, par un chemin de quinze cents lieues, Marseille est le bureau qui reçoit le plus, et elle est devenue l’entrepôt de la Prusse et de l’Allemagne, qui n’ont, pour ainsi dire, de relations qu’avec elle et Trieste. Voici d’ailleurs des chiffres concluants :

Le transit a été en 1832

Pour Marseille de
5021 000
— Le Hâvre
3928 000