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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/520

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Dans ce qui précède nous avons vu l’ensemble des opérations du commerce général de Marseille ; avant de terminer, nous nous arrêterons un instant sur les rapports spéciaux que cette place importante entretient avec le Levant.

Nous trouvons à des époques reculées les traces 5 relations de l’antique Massilia avec les républiques grecques et leurs colonies ; il en est question du temps d’Alexandre ; on plaide à Athènes pour les expéditeurs marseillais.

Au moyen-âge, le commerce avec le Levant est la source de toute prospérité, le port de Marseille en a pour ainsi dire le monopole ; sous les comtes de Provence, le port de Marseille fait de grandes affaires avec les Sarrazins.

Le temps me manque, Messieurs, pour vous faire en détail l’histoire entière de Marseille dans ses rapports avec le Levant, je commencerai seulement à Louis XIV. C’est depuis lors que cette place a pris les plus grands développements : en effet, si au 14me siècle 1,200 pièces de nos draps étaient exportés en Turquie, l’année 1793 voyait le port de Marseille expédier à cette destination pour 15 millions des draps du Languedoc.

Marseille dut ses richesses et sa prospérité à une bonne administration : ses revers furent causés par de mauvaises mesures réglementaires.

Voici à ce sujet ce que dit M. de Forbannais sur l’état de notre commerce avec le Levant avant et après les réformes dues à la sollicitude de Colbert.

« Le commerce du Levant, que la nature avait semble réserver exclusivement à la France, était