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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/527

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En effet, nos rapports avec le Levant ne se sont pas accrus dans une proportion égale aux développements que nous avons donnés à notre industrie et à notre commerce général.

Autrefois nous étions privilégiés dans le Levant, et nos marchandises ne payaient que des droits inférieurs à ceux qui frappaient les produits des autres nations ; et c’est là ce qui explique comment des étrangers, des Anglais surtout, étaient venus s’établir à Marseille ; nous perdîmes cet avantage immense à la révolution.

Les Anglais qui tenaient la clef des mers, clouaient, avec leurs croisières, les vaisseaux de nos armateurs au fond des ports, tandis que les leurs prenaient la place de ceux-ci dans tous les marchés du Levant, et créaient de nouvelles habitudes qui sont toujours difficiles à détruire. Un instant l’Empereur rétablit les choses sur l : ur ancien pied, débloqua nos ports, et permit à nos négociants de renouer leurs anciennes relations ; mais le mal était déjà fait en grande partie ; nous trouvions une concurrence devenue redoutable, là où jusqu’alors nous avions été les maîtres.

Quelques temps après, d’ailleurs, les mers nous furent de nouveau fermées, et notre commerce avait déjà perdu beaucoup de son ancienne prospérité, lorsque l’incroyable impéritie de M. le Marquis de Rivière, notre ambassadeur à Constantinople, vint lui porter un coup funeste, en laissant plus que doubler les droits sur nos marchan-