fait au gouvernement, imprimé dans le livre curieux que vient de publier M. Michel Chevallier. (Lettres sur l’Amérique du Nord).
Voici maintenant le tonnage comparé des trois marines :
En 1832, marine française 670, 000 tonneaux.
Marine des États-Unis 1, 440, 000 ton. et 1, 759, 000 ton. en 1834.
Marine anglaise 2, 225, 000 ton..........
Ainsi le tonnage des États-Unis augmente dans la proportion de 144 à 176, dans l’espace de deux ans !… Mais un chiffre encore plus mortifiant pour notre orgueil national est celui du tonnage général en France et en Angleterre. En effet, le commerce total a été en France en 1834, de 6, 571, 000 tonneaux, entrés et sortis ; et celui d’Angleterre de 25, 223, 000, c’est-à-dire le quadruple.
Joignons à ces renseignements la statistique de quelques ports importants de France et d’Angleterre.
Londres 572, 835 ton. Bordeaux 69, 660.
New-york 298, 832 ton. Marseille 68, 514.
Liverpool 161, 780 ton. Le Havre 68, 070.
Combien les trois ports français sont loin de la prospérité des trois autres ! Liverpool seul a un tonnage encore plus considérable que celui de Bordeaux et de Marseille réunis ; et pourtant le commerce de Marseille a pris de nos jours un accroissement extraordinaire, et Bordeaux, malgré ses malheurs, est une vieille illustration commer-
