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Page:Blanqui - Cours d’économie industrielle 1836-1837.djvu/545

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deaux avait alors 50 ou 60 bâtiments ; aujourd’hui si l’on excepte le faible débouché de nos Antilles, les minots, comme on dit à Bordeaux, trouvent dans le nouveau monde, une concurrence écrasante dans les farines des États-Unis, qui sont à meilleur marché sous le double rapport des frais de transport et du prix de revient. Aussi, dans ces derniers temps, lorsque le Brésil a admis les Américains du Nord à commercer sur le même pied que la France, Bordeaux a dû cesser tout envoi ; en outre, Saint Domingue qui demandait jadis plus de 100 millions de livres de farine ne veut plus rien aujourd’hui.

Je vous l’ai dit, pendant que Bordeaux déclinait et se laissait pour ainsi dire aller au découragement, Marseille et le Hâvre s’élevaient au degré de prospérité que nous avons constaté pour la première des deux villes. Les chiffres que je vais vous indiquer vous donneront une idée de la situation comparative des trois ports.

Bordeaux.                                  Tonneaux
Mouvement commercial en 1823 de
777,000
                                            1833 de
785,000
––––––––
Différence en plus et en 10 ans
8,000
Marseille.
Mouvement commercial en 1823 de
1,360,000
                                            1833 de
2,227,000
––––––––
Différence en plus et en 10 ans
867,000
le Hâvre.
Mouvement commercial en 1823 de
801,000