deaux avait alors 50 ou 60 bâtiments ; aujourd’hui si l’on excepte le faible débouché de nos Antilles, les minots, comme on dit à Bordeaux, trouvent dans le nouveau monde, une concurrence écrasante dans les farines des États-Unis, qui sont à meilleur marché sous le double rapport des frais de transport et du prix de revient. Aussi, dans ces derniers temps, lorsque le Brésil a admis les Américains du Nord à commercer sur le même pied que la France, Bordeaux a dû cesser tout envoi ; en outre, Saint Domingue qui demandait jadis plus de 100 millions de livres de farine ne veut plus rien aujourd’hui.
Je vous l’ai dit, pendant que Bordeaux déclinait et se laissait pour ainsi dire aller au découragement, Marseille et le Hâvre s’élevaient au degré de prospérité que nous avons constaté pour la première des deux villes. Les chiffres que je vais vous indiquer vous donneront une idée de la situation comparative des trois ports.