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Page:Bois - Le Satanisme et la magie.djvu/16

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PRÉFACE

de ce Mathias Hadelt qui assassina, en 1891, un trappiste d’Aiguebelle, l’on discernerait, en se donnant la peine de lire entre les lignes des dépositions, l’influence, l’intercession même du Très-Bas, dans ces affaires.

Ajoutons que, dès qu’un stigmate infernal paraît, on l’étouffe ; il semble que, d’un commun accord, la magistrature et le clergé soufflent les lumières et se taisent quand le Démon passe ; dans ces conditions, la preuve à administrer du Satanisme devient presque impossible.

Il existe néanmoins des faits — que l’on n’a pu cacher, ceux-là — et qui mènent par les déductions que l’on en peut tirer à cette conséquence, que la réalité du Satanisme est indéniable.

C’est de ceux-là que je voudrais parler.

Je prends le plus connu de tous : le mardi de la semaine de Pâques de l’an dernier, à Notre-Dame de Paris, une vieille femme, tapie dans une chapelle placée sous le vocable de saint Georges et située, à droite du chœur, dans l’abside, profite d’un moment où les suisses sont égarés, où la cathédrale est quasi vide, pour se ruer sur le tabernacle et emporter deux ciboires contenant, chacun, 50 hosties consacrées, plus la custode des secours.

Cette femme avait certainement des complices, car elle devait tenir, caché sous un manteau, un ciboire dans chaque main et, à moins d’en déposer un sur le sol et de risquer ainsi d’être aperçue, elle ne pouvait, elle-même, ouvrir l’une des portes de sortie, pour s’échapper de l’église.