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Page:Bois - Le Satanisme et la magie.djvu/302

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LE SATANISME ET LA MAGIE

sang, et on le garde en un lieu tempéré ; ceci étant réitéré cinq ou six fois, quelquefois plus, quelquefois moins, les parties divisées se rejoignent, la plaie se referme et le blessé se trouve sain, quand même il serait éloigné de plus de mille lieues du linge où est appliquée la poudre.

« La poudre sympathique a reçu du soleil une vertu si forte et si subtile qu’elle traverse tout et étend son action malgré les obstacles.

« Dieu a fait choix d’une substance terrestre pour y marier les vertus terrestres et célestes, en image de l’union hypostatique de la nature divine et de la nature humaine dans l’incarnation du Christ. »

« La vertu du vitriol est si mordante que, appliquée sur la partie blessée immédiatement, elle tuerait le malade au lieu de le guérir.

« Le soleil éclaire la vue, mais il peut la tuer. »

« Appliquée sur le linge imbibé de sang, la poudre produit des effets tempérés.

« Si on approche ce linge du feu, le malade souffre plus ; si on le retire, il souffre moins.

« La poudre ne brûle pas le linge parce qu’elle n’est pas excitée par la chaleur qui se dégagerait du corps.

« Le sang retiré garde une communication mystérieuse, une affinité avec le sang, resté dans le malade. L’Influence est portée par l’Esprit Universel du monde. (Spiritus Dei præbitur super aquas.) »

Ces lignes, extraites d’un grimoire manuscrit et inconnu, portent le sceau de leur hypocrisie magique, bon indice de la validité de la recette. Telle que je la transmets incomplète mais déflorée, en cas d’usage malveillant, on peut, contre elle averti, se prémunir.