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Page:Boissonnas, Une famille pendant la guerre, 1873.djvu/47

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UNE FAMILLE PENDANT LA GUERRE.

gens du village, combien serait coupable une seule imprudence qui pourrait compromettre le sort de tous.

Ce que le patriotisme vous commande à vous, femmes, enfants et vieillards, c’est de ne prêter aucun secours à l’ennemi, jamais de renseignements, point d’autres vivres que ceux exigés par la force ou consentis par la commune.

Et maintenant, adieu encore, ma femme chérie, et vous, Berthe, Robert, Marguerite… Je vous remets entre les mains de Celui qui vous aime mieux encore que je ne sais le faire…

Répète encore à François combien je compte sur son expérience de vieux soldat. — Mais, adieu, adieu…

Voici une lettre d’André qui m’arrive, elle a bien réellement passé à la dernière minute. Que faudrait-il donc pour mûrir ce garçon ?

André à monsieur de Vineuil.
Le Mans, 15 septembre.

Mon cher père,

Cette brave petite Berthe, par une lettre du 8, m’apprend vos grandes résolutions sur un ton telle-