Les Génois, maîtres de la Corse, se comportèrent avec modération, ils prirent les conventions del Lago Benedetto pour bases de leur gouvernement. Le peuple conserva une portion de l’autorité législative : une commission de douze personnes, présidée par le gouverneur, eut le pouvoir exécutif ; des magistrats élus par la nation et ressortissant au syndicat eurent la justice distributive. À leur grand étonnement les Corses se trouvèrent tranquilles, gouvernés par leurs lois ; ils crurent qu’ils devaient désormais oublier l’indépendance et vivre sous une forme de gouvernement propre à rendre à la patrie toute la splendeur dont elle était susceptible. Les Génois trouvaient dans la Corse de quoi accroître leur commerce ; ils y trouvaient des matelots et des soldats intrépides pour augmenter leur force… Mais il était à craindre que situés si avantageusement, ces insulaires ne fissent un commerce nuisible à celui de la métropole ; il était à craindre qu’avec l’accroissement de forces que donne un bon gouvernement, ils ne devinssent