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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/315

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conséquence, comme mon frère ne sait rien en mathématiques, on le mettrait avec des enfants, ce qui le dégoûterait. Ces raisons et beaucoup d’autres doivent vous engager à l’envoyer ici ; d’autant plus qu’il sera mieux. Ainsi, j’espère qu’avant la fin d’octobre j’embrasserai Joseph. Du reste, il peut fort bien ne partir de Corse que le 26 ou le 27 octobre, pour être ici le 12 ou 13 novembre prochain.

Je vous prie de me faire passer Boswel (Histoire de Corse) avec d’autres histoires ou mémoires touchant ce mémoire. Vous n’avez rien à craindre ; j’en aurai soin et les rapporterai en Corse avec moi, quand j’y viendrai, fût-ce dans six ans.

Adieu, mon cher père : Chevalier vous embrasse de tout son cœur. Il travaille fort bien ; il a fort bien su à l’exercice public. Monsieur l’inspecteur[1] sera ici le 15 ou le 16 au plus tard de ce mois, c’est-à-dire dans trois jours. Aussitôt qu’il sera parti, je vous manderai ce qu’il m’a dit. Présentez mes respects à minana Saveria, zia Geltrude, zio Nicolino, zia Torita, etc. Mes compliments à minana Francesca, Santo, Giovanna, Orezio ; je vous prie d’avoir soin d’eux. Donnez-moi de leurs nouvelles et dites-moi s’ils sont à leur aise. Je finis en vous souhaitant une aussi bonne santé que la mienne.

  1. M. Regnauld de Mons, brigadier de dragons, sous-inspecteur des écoles royales, qui avait succédé en 1783 à M. le chevalier de Kéralio. L’inspecteur était le marquis de Timbrune.