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Page:Bonaparte - Œuvres littéraires, tome 1, 1888.djvu/325

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Je n’entends rien de nouveau, ainsi il faut que tout soit tranquille.

La Société patriotique de Valence a envoyé une députation pour tâcher de concilier Avignon avec Carpentras. Cette députation se joindra aux députations des sociétés de l’Escot, d’Orange, de Montélimar, etc[1].


XI

À SON FRÈRE JOSEPH[2].

Paris, le 3 juillet 1792.

Ceux qui sont à la tête sont de pauvres hom-

  1. Lettre curieuse à plus d’un titre. On voit que le jeune Bonaparte professait un républicanisme ardent.
  2. Joseph Bonaparte, colonel du 4o de ligne puis général de brigade, frère aîné de Napoléon, né à Corté (Corse) le 7 janvier 1768, élevé au séminaire d’Autun à partir de 1779, refusa d’entrer dans les ordres en 1784. Inscrit au barreau de Bastia en 1784, il quitte la Corse avec sa mère et ses sœurs, et arrive à Toulon en juin 1793. Commissaire des guerres en 1793, attaché au commissariat de la marine en avril 1794, résident de France à Parme en 1791, élu député au Conseil des Cinq-Cents en 1797, ambassadeur de France à Rome le 15 mai 1797, Grand-Électeur de l’empire en 1804, il refusa la couronne d’Italie en 1805. Roi de Naples et des Deux-Siciles en 1806, roi d’Espagne et des Indes en 1808, il abdiqua en 1813. Régent de l’empire en 1814, comte de Survilliers en 1815, Joseph Bonaparte est mort à Florence le 28 juillet 1844. Il est inhumé aux Invalides depuis 1862.